Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Créer du discernement pour s'ouvrir aux autres et avancer ensemble
23 septembre 2008

Le grain (de riz) et le mulet

Healthy food, c'est que disent les Coréens de leur alimentation. Ma petite expérience d'une semaine leur donne raison. Je fais partie de ces gens jamais malades, sinon un refroidissement ou l'attaque du virus qui traine. Mais souvent patraque, pas aussi en train que je le souhaiterais. Depuis que je suis en Corée, non seulement je ne ressens aucun trouble lié au changement d'alimentation, on n'a pas la tourista en Corée, mais je me sens plus allant que jamais. J'ai "digéré" le jet lag étonnamment aisément et j'aimerais résister toujours aussi bien au stress et à la fatigue de mon activité professionnelle qu'en ce moment où, pourtant, stress et activités fatigantes ne manquent pas. Et non, je ne néglige pas l'effet dopant d'une activité un peu nouvelle dans un contexte très inhabituel. J'ajoute que la re occidentalisation partielle de mon régime alimentaire pendant le week-end à Séoul, frites, biscuits, toasts, caffe latte… bien que fort agréable, ne m'a pas réussi. Et non, ce n'est pas la trouille de me faire démantibuler par Shrek qui a accéléré mon transit intestinal ! Healthy food, malgré la manière dont les Coréens prennent leurs repas. Ma grand-mère aurait dit : "à la seringue". Dix minutes montre en main, moins encore quand il y a le chef. Quand nous lâchons un groupe de professionnels à midi et que nous rangeons trois bricoles pour que l'après-midi démarre bien, à notre arrivée au restaurant nos stagiaires sont en train de le quitter. Le reste de la pause déjeuner est consacré au repos, le plus souvent au sommeil pour récupérer de nuits trop courtes. Nous, français et interprètes, restons à table un peu plus longtemps, au moins un quart d'heure ! IMG_0041 D'abord, il y a la composition des repas : toujours du riz, le plus souvent blanc, toujours de la soupe, de très légère à légère mais toujours avec des légumes, des algues ou du tofu, des kimchis : choux, navets et autres végétaux coupés en petits morceaux marinés très épicés, une ou deux préparation(s) avec toujours plusieurs légumes et produits protéinés, dont beaucoup de produits de la mer et végétaux. Trois fois par jour. Beaucoup de légumes, beaucoup de fibres, beaucoup de poisson et fruits de mer, peu de fritures comme on a dit à l'Alicheur (rue Saint-Maur à Paris), peu de gras, presque jamais de sauces lourdes, très peu de sucres rapides. IMG_0047 Au début, le petit (le gros, plutôt) dessert sucré manque (le plus approchant, c'est un yaourt genre Actimel ou une eau de cannelle). Le café aussi. Très vite, on s'y fait. Surtout, on apprécie la quasi absence de somnolence postprandiale. On mange, et hop ! On travaille sans difficulté. Le bonheur ! Les Coréens qui font la sieste dorment pour se reposer, pas parce que leur digestion pompe tout leur énergie. IMG_0121 C'est une cuisine de pauvres. On mange de tout : les fanes et les tiges de tous les légumes et condiments, les feuilles des arbres (Ah ! La feuille de sésame autour d'un morceau de porc grillé pimenté !) des algues, tout ce que des dents peuvent broyer une fois cuit. Les soupes recyclent tous les restes de la veille. Et du poisson, un genre de mulet ? (dont, c'est la seule chose que je n'apprécie pas toujours, l'odeur me chatouille parfois un peu, pas qu'au petit déjeuner). Comme c'est un pays riche, les occasions de consommation de cuisine occidentale se multiplient : pizzas, doughnuts, pâtisseries, hamburgers, sodas… Et commencent à faire épaissir les hanches de certaines sylphides et à faire découvrir les abdominaux Kronenbourg à leurs compagnons. Bienvenue dans le monde du cholestérol et de l'athérosclérose ! A propos de tour de taille, la cuisine coréenne, c'est très pratique. Il y a tout ce qu'il faut dans un repas, avec très peu de calories, riz exclu. Tout le monde mange à peu près la même quantité de tout. La régulation de l'énergie apportée par la ration se fait par le riz. C'est d'ailleurs très amusant, dans une cantine d'observer la relation, directe sauf exception, entre la quantité de riz choisie par les personnes qui vous précèdent (sur la ligne !) et leur tour de hanches. J'ai envie de mincir, je prends une cuillère à soupe de riz. J'ai du poids à rattraper, deux louches ! Nos jeunes interprètes nous disent perdre très facilement, à leur retour en Corée, les nombreux kilos pris pendant leurs séjours en France ou en Belgique. IMGP1342 Tonicité et contrôle du poids des urbains motorisés et sédentaires. Il n'est pas impossible qu'un mois de cuisine coréenne ne change mon rapport à la nourriture ; et mes habitudes alimentaires à mon retour. Ce qui n'était pas arrivé avec la cuisine chinoise. Très efficace. Personnellement, je ne prends une cuillerée de riz que dans l'éventualité d'une attaque sauvage de mes papilles par un condiment ou une sauce réservés aux palais endurcis. En moins de quinze jours j'ai perdu une demi-taille. Michel, j'ai bien peur qu'une traduction en coréen d'Egopoids-Ecopoids ne soit un échec commercial !
Publicité
Commentaires
P
Bravo pour le régime que vous venez d’entamer ! Dès que la décision est prise, on se sent déjà mieux dans sa tête et dans son corps… Si vous avez besoin d’aide (et il en faut dans ces moments-là), n’hésitez pas à consulter mon blog http://www.etpat.canalblog.com et à me contacter. Je commercialise des produits naturels à base de plantes qui peuvent vous apporter un réel soutien.<br /> Cordialement,<br /> Patrick GERIN<br /> RCS Lyon 488 694 092
Créer du discernement pour s'ouvrir aux autres et avancer ensemble
Publicité
Publicité