Petite chronique du pays du matin calme, des journées actives et des nuits courtes

Dimanche 14 septembre 2008 L'arrivée sur l'aéroport Séoul Incheon… La, la, la… Il fait beau. Par le hublot (du pont supérieur du 747 s'il vous plaît, une merveille de cosy, merci Béa ; et en business, merci Fabienne) on aperçoit des bouts d'archipel dans une très légère brume. Comme je viens de me réveiller, j'ai l'impression de survoler la baie d'Halong. Vieux rêve. Un jour, bientôt, promis Michel. Bel aéroport, exposition du patrimoine culturel, fontaines pour faire oublier que l'eau du robinet n'est pas à boire, on est dans un pays sérieux, tant mieux, nous sommes là pour travailler. Je ne suis pas dépaysé. Je me sens chez moi à Séoul. Enfin, pas loin. Ne croyez aucune carte indiquant que Séoul est sur le bord de la Mer jaune ! La Corée borde la Méditerranée. Ou plutôt, les Coréens sont des méridionaux. Les copines avaient déjà remarqué que les cadres coréens lisaient toute la littérature disponible sur le management et de ce fait étaient susceptibles de mettre dans l'embarras le pôvre consultant français lecteur assidu de l'Equipe. Comme les Marocains. On m'avait décrit les Coréens comme distants et froids, froids et distants. Je rêve ! Les jeunes, mais pas que, beaucoup de femmes mais aussi pas mal d'hommes qui se baladent par ce bel après-midi de Sucheok dans le quartier de Myeong-dong n'arrêtent pas de se toucher, main dans la main, de farfouiller dans les innombrables boutiques de mode, de parfumerie et de babioles délirantes, de rire, de buller sous un arbre… Ils sont sapés au milieu de l'après-midi comme pour aller danser ; les filles surtout, maquillées, vernies, polies, en escarpins brillants ; les garçons portant plus facilement le bouton et le jean frangé. Ils se pressent pour boire ou manger en terrasse ou le long de la fenêtre au premier… Des méridionaux, vous dis-je !